Meme son regard est parchemine, il se deroule et s’arrache en lambeaux, puis il eclate en etincelles qui crepitent sur les galets mouilles. Ses iris se confondent aux bouillons argentes des rivieres qu’il descend pour laver ses bottes couvertes de glaise. Il marche sa vie entre ici et partout. Il s’abreuve des sentiers que l’on trace a sa place, de les appels au secours ainsi que l’ensemble des souhaits qu’on espere accrocher a le baton. Il semble les racines qui pendent a son manteau, la poussiere effritee de les batailles, le silence de les redditions.
Jarvis nait de nous. Il se promene avec votre escadron d’escargots juches sur le chapeau, qui lui bavent jusque i propos des tempes en lui soufflant le langage invente de nos espoirs. Cela enroule des prieres autour de brindilles qu’il depose au fond des poches de son manteau. Ses levres muettes les repetent sans arret jusqu’a emplir les cloisons d’une [...]