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Aujourd’hui j’ai envie d’ecrire via cette jalousie qui se cristallise autour de la beaute des jeunes femmes.

En fait, il m’arrive de jalouser moi-meme d’autres jeunes femmes bonnes (eh oui ! Meme moi !… ^^, qui plus est c’etait il n’y a jamais si longtemps…). J’ai aussi eu l’envie de me pencher un tantinet plus sur votre sentiment genant qu’est Notre jalousie feminine. J’ai egalement constate que l’on depeint souvent les femmes comme etant jalouses entre elles, qu’elles aiment se vouer une competition malsaine et dissimulee. Et du coup, on s’arrete la. Comme si jalouser la beaute d’une autre etait une partie naturelle et innee chez la femme.

J’ai jalousie feminine reste profondement banalisee.

J’ai donc voulu, au fil de Ce texte, explorer quelque minimum votre theme pour mieux le comprendre. J’y ai depose mes idees et effleure quelques solutions.

Avant d’aller plus loin, je tiens a preciser que j’emploie le terme « jalousie » meme s’il pourrait etre plus precis de parler d’« l’envie ». Au langage frequent, on fait souvent l’amalgame entre ces deux termes : la jalousie etant la peur de perdre un privilege que l’on a, aussi que l’envie intervient quand on desir quelque chose que nous n’avons jamais. Par probleme de rendre, d’apres moi, la lecture de ce post plus simple, j’utilise donc le terme de jalousie, en navigant dans l’amalgame. (Mes excuses a toutes les gens tatillonnes)

Comment la societe nous rend-elle jalouse ?

L’obligation d’etre belle

Tout d’abord, on ne est en mesure de nullement commencer a amener la jalousie entre jeunes femmes sans evoquer l’injonction a etre belle que ressentent la plupart des jeunes femmes.

Effectivement, on apprend tres vite, en tant que jeune fille et femme, que notre apparence physique va etre jugee severement : plus tu t’eloignes d’la « beaute » relayee au sein des magazines feminins et des medias en general, plus tu es disqualifiee. A contrario, plus tu te rapproches de une telle norme, plus tu reponds au conte de fee que l’on te vend.L’emission Miss France, pourquoi pas, nous montre ainsi que le simple fait d’etre « belle » (pour une soeur) reste une fin en soi, 1 trophee qui vous va permettre d’etre traitee en princesse : couronne, longue tunique, celebrite… (Il ne manque plus que le prince bel !)

Etre belle donne aussi une legitimite a etre visible dans le paysage mediatique, ce dernier meme qui faconne notre vision du monde. Mes professions de mannequin ou d’actrice, paraissent aureolees de gloire, et le Super salaire qu’elles offrent demontre insidieusement a quel point la beaute physique d’une copine a (beaucoup) de valeur dans notre culture.

Une apparence omnipresente

Une des raisons pour laquelle la jalousie se revele a votre point autour une beaute physique, c’est parce que votre derniere reste omnipresente. C’est-a-dire que nous ne pouvons pas cacher une apparence physique aux autres, c’est une qualite qui ne peut que difficilement se derober a toutes les regards. Claque est que l’on se retrouve vite dans la posture de se jauger les unes nos autres meme quand ca n’aurait pas lieu d’etre etant donne qu’il suffira de bouger dans la rue pour se comparer.

On se trouve alors dans une situation ou une telle competition de beaute (plus ou moins inconsciente) est constante. Le seul endroit ou l’on puisse s’en aller etant a demeure et deconnectee de tout media.

Etre encouragee a ne pas aimer le corps

Claque de grandir dans un monde ou la beaute physique reste a votre point mise c’est parti amene insidieusement les femmes a correler un confiance en elle avec leur capacite a ressembler au corps idealise. Et immanquablement, etre noyee d’images irreelles de jeunes femmes, n’aide en rien a accepter et apprivoiser son propre corps, celui-ci n’etant nullement, (helas !) , photoshope.

Ce gouffre entre notre corps bio et le corps reclame par la societe, attise et nourrit les complexes : trop grosse, trop maigre, trop petite, des points noirs, des cernes, de la cellulite, des poils, votre nez « trop ceci » et une bouche « pas assez ceci ».

On sort alors l’artillerie lourde Afin de cacher des « imperfections » (tel ils disent…) , et du maquillage a la chirurgie esthetique, tout peut etre envisage Dans l’optique de ressembler a cette mannequin placardee aux arrets de bus. Et aussi si l’on refuse de correspondre a cette norme cinglee, cette derniere a souvent deja bien fait le travail…

S’aimer devient vite votre parcours du combattant tellement ce qui parait dissident.

L’interdiction de se trouver belle

On en arrive a la loi tacite qui interdit aux femmes de se dire belle. En fait, dans une agence, c’est bien plus admis de se dire complexee que de se dire amoureuse de le corps. Vous pourrez essayer : penser devant un groupe que vous vous trouvez super belle vous apportera jugements et critiques, dites ou tues (sauf si, evidemment , vous etes entourees d’individus matures et bienveillantes) . Au contraire, penser que vous etes complexee vous attirera compassion et entraide.

Avoir des complexes devient donc, d’une certaine maniere, politiquement correcte…

D’ailleurs, si l’on reprend l’exemple de l’emission Miss France (cet article n’est pas sponsorise !) , on s’apercoit que les telespectateurs aiment a juger severement les candidates. On les admire, mais en meme moment, on ne se prive gui?re Afin de se moquer derriere son ecran de tele de ces jeunes demoiselles qui se revendiquent belles. Un moyen anodin de laisser sortir notre frustration. Cela en evoque long dans notre rapport a notre beaute…

Cette interdiction sociale nous incite sournoisement a rechercher une validation exterieure que l’on n’ose s’octroyer a soi-meme. On en vient a recevoir inconsciemment des autres qu’ils nous trouvent « belle » et cela nous fragilise profondement.

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